Un livre inspiré et inspirant par l’un des précurseurs de l’écologie politique, aux thèmes forts et contemporains, articulés autour de l’espace, du temps et de la liberté.
Rédigé en 1960, ce petit texte visionnaire, d’une grande portée spirituelle et philosophique, parle davantage encore à l’homme de 2017 qu’à celui du milieu des « Trente Glorieuses ». Bernard Charbonneau y analyse l’importance du temps et du lieu sur la possibilité laissée à l’homme – ou conquise par lui – d’être libre ; l’ubiquité, l’accélération du temps, la contraction de l’espace, la démultiplication des sollicitations extérieures, la simultanéité, la perte dangereuse d’intérêt envers l’histoire et la géographie, la fuite hors de soi, sont autant de thèmes extrêmement contemporains abordés par ce livre inspiré au souffle fort dont la lecture redonne sa valeur au mot-clé des écrits et de la vie de Bernard Charbonneau : liberté.
Précurseur de l’écologie, ami intime et compagnon intellectuel de Jacques Ellul, qui le tenait pour « un des rares hommes de génie de ce temps », Bernard Charbonneau (1910-1996) a écrit sur la liberté, l’État, l’écologie et sur ce qu’il appelait « la Grande Mue », à savoir les transformations induites par l’essor de la technique.
« Avec son ami Ellul, Charbonneau cherche à rétablir une relation authentique avec la nature et à trouver une relation saine avec le temps et avec l’espace. Ils finissent par entrer en dissidence avec le mouvement de Mounier, dont cependant ils avaient toujours incarné l’âme libertaire et écologiste. » SIMONE PALIAGA, L’AVVENIRE
« Une critique radicale du système technicien et du développement industriel à l’époque soi-disant bénie des “Trente Glorieuses”. Il faut rendre grâce aux éditions RN d’avoir exhumé ce texte, rédigé en 1960, d’une brièveté inversement proportionnelle à la densité de sa prose. » SYLVAIN METAFIOT, LE COMPTOIR
« Bernard Charbonneau est ici l’un des critiques les plus décisifs de la société industrielle. Il nous rappelle, contre toutes les utopies dévorantes, que la réalité humaine est marquée du signe de la contradiction. » PHILIPPE BARTHELET, VALEURS ACTUELLES